Histoire du golf : l’incroyable évolution du jeu

Edouard

La ligne directrice de l’article : Bien que ses racines soient européennes, c’est en Écosse que le golf s’est structuré pour devenir ce sport planétaire. Comprendre cette évolution, des premières règles de St Andrews aux révolutions technologiques du matériel, éclaire le visage actuel de la discipline. Un héritage marqué par la fixation du standard à 18 trous dès 1764.

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi un parcours compte exactement 18 trous ou si l’Écosse est vraiment le seul parent légitime de votre sport favori ? En explorant l’histoire du golf, nous allons voir ensemble comment ce jeu est passé d’une simple distraction de bergers à une discipline mondiale aux règles strictes fixées par le célèbre club de St Andrews. Vous découvrirez comment des détails surprenants, comme une vieille interdiction royale du tir à l’arc ou l’arrivée de la balle en gutta-percha, ont façonné le matériel et les traditions que vous utilisez aujourd’hui sur le terrain.

Aux origines du jeu : une querelle européenne

Les ancêtres continentaux du golf

Vous pensez que le golf est sorti de nulle part ? Pas du tout, car plusieurs jeux européens anciens partagent des similarités troublantes avec notre sport actuel. Prenons par exemple la Paganica romaine, c’est clairement un lointain ancêtre technique.

Regardons ensuite du côté du « kolf » hollandais pour comprendre cette évolution. Le principe était simple : frapper une balle avec un bâton vers une cible précise. D’ailleurs, les peintures hollandaises du 17ème siècle montrent explicitement ce jeu, alimentant le débat sur les origines.

On pourrait aussi citer le « chuiwan » chinois, pour montrer que l’idée de frapper une balle avec un bâton est universelle. Mais, le lien direct avec le golf moderne est ténu.

Le débat : Pays-Bas ou Écosse ?

Voici l’argument principal de la thèse néerlandaise qui revient souvent. Le mot « golf » dériverait linguistiquement du mot hollandais « kolf », signifiant club. N’oublions pas que les échanges commerciaux entre les Pays-Bas et l’Écosse étaient intenses à cette époque.

Pourtant, la thèse écossaise tient bon face à cette théorie linguistique. Si le principe du jeu existait ailleurs, c’est bien en Écosse que le jeu a évolué pour inclure un élément clé : le trou.

Bref, tranchons ce débat historique une bonne fois pour toutes. Le jeu de club et de balle est peut-être continental, mais le golf tel qu’on le connaît est indiscutablement écossais.

Illustration ancienne montrant des joueurs de kolf sur la glace, ancêtre potentiel du golf moderne

Premières traces et interdictions en Écosse

La première trace écrite de l’histoire du golf remonte à 1457, et ce n’était pas pour le célébrer. Le roi Jacques II d’Écosse a purement et simplement interdit la pratique par décret. Pourquoi ? Le golf détournait les hommes de leur entraînement au tir à l’arc, vital pour la défense du royaume.

Vous voyez l’ironie mordante de cette situation politique ? Cette interdiction prouve surtout que le jeu était déjà extrêmement populaire au 15ème siècle. C’est finalement la meilleure preuve de son ancienneté sur le sol écossais.

Ces interdictions se sont répétées sans grand succès, mais ont finalement été levées. C’est notamment le fait du roi Jacques IV, qui était lui-même un golfeur passionné.

L’influence méconnue de la France

Il ne faut pas négliger le jeu de mail en France, un cousin technique du golf. Ce divertissement était très populaire auprès de la noblesse française. C’était un passe-temps courant dans les cours royales.

Le lien se fait via Marie Stuart, reine d’Écosse élevée en France. Elle aurait joué au jeu de mail au château de Fontainebleau et aurait été la première femme golfeuse connue. Une véritable pionnière pour l’époque.

D’ailleurs, le terme « cadet » (caddie) pourrait venir du français. Il désignait les jeunes officiers qui assistaient la royauté.

L’Écosse, berceau du golf moderne

St Andrews, l’épicentre de la formalisation

St Andrews n’est pas techniquement le lieu de naissance, mais c’est le foyer spirituel qui a façonné l’histoire du golf. C’est ici que le jeu a été poli et réglementé pour gagner ses lettres de noblesse. Le Old Course reste la référence absolue.

À l’époque, on jouait sur des « links », ces terres sablonneuses côtières totalement inaptes à l’agriculture. Ce terrain naturel a directement dicté les formes bizarres et les défis uniques de l’architecture des parcours.

L’influence de cette ville dépasse le simple terrain. Elle est devenue le centre institutionnel et réglementaire mondial, dictant la norme pour tous.

La naissance des premiers clubs : une affaire de gentlemen

Au 18ème siècle, on a vu apparaître les premières sociétés de golfeurs. Ces « clubs » n’étaient pas des bâtiments chics, mais des associations de gentlemen partageant la même passion dévorante pour ce jeu.

Prenez l’Honourable Company of Edinburgh Golfers, fondée en 1744. C’était le premier club organisé. Ils géraient les premières compétitions tout en gardant un rôle social fort, mêlant le jeu à une bonne dose de convivialité.

Cette structuration sociale était la première étape indispensable. Il fallait organiser les hommes avant de pouvoir structurer les règles du jeu lui-même.

Paysage du Old Course de St Andrews illustrant l'histoire du golf moderne en Écosse

1744, l’année où tout bascule avec les premières règles

Tout part d’un événement déclencheur : la ville d’Édimbourg offre un club en argent pour une compétition annuelle. Pour éviter la triche et rester équitable, il fallait impérativement des règles claires.

L’Honourable Company of Edinburgh Golfers a donc pris la plume pour rédiger les premières règles écrites du golf. C’est le moment précis où l’histoire bascule pour ce sport, le rendant légitime.

Pour la première fois, le golf n’était plus un simple jeu de campagne, mais un sport avec un cadre formel, garantissant une compétition juste et honorable entre gentlemen.

Le Royal and Ancient Golf Club, l’autorité suprême

La « Society of St Andrews Golfers », fondée en 1754, entre alors en scène. Elle a rapidement adopté, puis adapté, les règles établies à Édimbourg pour ses propres besoins sur le terrain.

En 1834, le roi Guillaume IV leur accorde le statut royal. Ils deviennent le Royal and Ancient Golf Club of St Andrews (R&A), un titre qui change la donne pour toujours.

Le R&A s’est vite imposé comme l’organe directeur du golf mondial, un rôle d’autorité qu’il conserve en grande partie aujourd’hui.

La standardisation du jeu : des règles et un parcours

Les 13 règles fondatrices de 1754

On oublie souvent que le chaos régnait sur les greens avant 1754. C’est à ce moment précis que St Andrews a repris les codes de 1744 pour en faire la constitution du golf. Bref, l’ordre est enfin arrivé sur le terrain.

Voici ce que ces pionniers ont gravé dans le marbre pour structurer la pratique :

  • Vous devez jouer votre balle exactement là où elle repose.
  • Il est strictement interdit de changer la balle en cours de jeu.
  • Celui qui est le plus loin du trou frappe toujours en premier.
  • Si votre balle est perdue, vous retournez au départ et perdez un coup.

C’est assez dingue, mais ces principes stricts guident encore les règles du golf actuelles.

Pourquoi 18 trous ? la logique derrière le standard

Vous pensez que le chiffre 18 a une signification mystique ? Pas du tout, c’est un pur hasard historique. Avant 1764, Leith n’avait que 5 trous et St Andrews en comptait 22.

Tout a basculé à St Andrews quand ils ont jugé le parcours trop court. Ils ont fusionné les quatre premiers trous en deux, réduisant le tracé. Résultat : 10 trous joués, dont certains deux fois, donnant ce total de 18 trous.

L’autorité de ce club était telle que ce format accidentel est devenu la norme mondiale. Tout le monde a simplement copié le patron.

L’étrange vocabulaire du golf : d’où viennent « birdie » et « bogey » ?

Prenons le terme « birdie », né d’une expression d’argot américain. Au début du 20e siècle, « bird » désignait quelque chose de cool ou d’excellent. Un joueur a lâché ça vers 1903 après un joli coup, scellant le score de un sous le par.

Pour faire mieux, ils ont gardé la métaphore aviaire avec « eagle ». L’aigle étant plus majestueux, il symbolise logiquement le score de deux coups sous le par.

Quant au « bogey », il vient d’une chanson britannique sur un homme insaisissable. C’était le score « standard » à battre avant que le système de par ne s’impose.

L’impact de ces standards sur le développement du sport

Cette standardisation brutale a pourtant été le moteur de l’expansion du golf. Avoir les mêmes règles et 18 trous a enfin permis de comparer les scores entre clubs.

Sans ce langage commun, l’histoire du golf serait restée une anecdote régionale. C’est cette unification qui a transformé un passe-temps écossais en sport professionnel mondial. Vous voyez l’impact de ces simples décisions ?

Une révolution dans le sac : l’évolution du matériel

Des clubs en bois aux premiers fers

Au début de l’histoire du golf, les clubs étaient entièrement faits de bois. Taillés dans du hêtre ou du pommier, ils restaient particulièrement fragiles. C’était du matériel artisanal très coûteux, fabriqué à la main par des experts.

Puis, les têtes en fer ont fait leur apparition au milieu du 19ème siècle. D’abord lourds et surnommés « track iron », ils servaient uniquement à sortir la balle des ornières. Leur usage s’est ensuite généralisé, permettant enfin de nouveaux types de coups.

C’est le début de la spécialisation des clubs, une tendance qui ne s’est jamais arrêtée. Pour les débutants, choisir ses premiers clubs est d’ailleurs une étape décisive.

Histoire du golf avec des golfeurs en plein parcours en 1900

La saga de la balle de golf : de la plume à la gutta-percha

Parlons de la « Featherie », cette balle historique faite de plumes. Sa fabrication demandait une enveloppe de cuir cousue, remplie de plumes d’oie bouillies. Malheureusement, elles coûtaient une fortune et ne duraient vraiment pas longtemps.

La vraie rupture arrive en 1848 avec la révolution de la « Guttie ». Faite de sève de gutta-percha séchée, cette balle était bien moins chère à produire. Plus résistante, elle pouvait même être remodelée si elle était endommagée lors d’une partie.

La Guttie a rendu le golf beaucoup plus accessible financièrement. C’est elle qui a vraiment contribué à sa popularisation massive auprès du public.

La balle Haskell, le point de bascule technologique

En 1898, l’invention de Coburn Haskell change la donne pour toujours. Il crée une balle au noyau en caoutchouc solide, entouré de fils tendus. Le tout est protégé par une coque résistante pour l’époque.

Cette balle Haskell a tout bousculé sur les fairways du monde entier. Elle volait beaucoup plus loin que la Guttie, transformant la stratégie de jeu et rendant obsolètes de nombreux parcours. Elle est l’ancêtre direct de la balle moderne.

Comment le matériel a transformé la manière de jouer

L’impact est direct : chaque innovation matérielle a forcé les joueurs à adapter leur technique. La stratégie de jeu a dû évoluer en conséquence pour suivre le rythme.

BallePériodeMatériauxImpact sur le jeu
FeatherieAvant 1848Cuir et plumesTrès chère, jeu court
Guttie1848-1900Gutta-perchaDémocratisation, plus durable
HaskellAprès 1900Noyau et fils de caoutchoucRévolution des distances, obsolescence des parcours

L’expansion mondiale : le golf à la conquête de la planète

La traversée de l’Atlantique : l’arrivée aux États-Unis

Vous connaissez l’histoire du « Père du Golf » américain ? En 1888, un Écossais nommé John Reid plante son drapeau à Yonkers, New York, en fondant le « St. Andrew’s Golf Club », marquant ainsi durablement le territoire des États-Unis.

Ce simple passe-temps a déclenché une fièvre immédiate. Dès 1894, la création de l’USGA a mis de l’ordre dans ce chaos naissant en organisant les premiers championnats nationaux, structurant pour de bon l’histoire du golf outre-Atlantique.

Résultat ? L’Amérique s’est transformée en une machine de guerre sportive, prête à contester la domination britannique sur les greens.

Le rôle de l’Empire britannique dans la diffusion

Si le golf a voyagé aussi vite, c’est grâce aux valises de l’Empire britannique. Militaires, marchands et administrateurs ont tous emporté leurs clubs, transformant chaque nouvelle colonie en terrain de jeu potentiel.

Regardez les dates, elles ne mentent pas sur cette propagation. Le Royal Calcutta en Inde ouvre dès 1829, bien avant le Royal Adelaide en Australie (1870) ou le Royal Cape en Afrique du Sud (1885).

Plus qu’un sport, c’était un moyen de rester entre soi. Le golf est devenu le ciment social des expatriés et un symbole culturel fort.

L’Asie, une nouvelle terre de passion pour le golf

L’Asie n’a pas échappé à la vague, portée par des expatriés britanniques au Japon à l’aube du 20ème siècle. Avec un premier parcours en 1903, le sport s’y est tout de suite imposé comme une marque de prestige social.

Mais le vrai choc est venu de Corée du Sud plus tard. C’est devenu une obsession nationale, propulsée par les exploits incroyables de leurs championnes qui dominent les circuits mondiaux.

Aujourd’hui, c’est là que ça se passe. Entre la Chine et l’Asie du Sud-Est, la région est devenue le moteur de la croissance mondiale du golf.

La création des grands tournois et l’ère du professionnalisme

Le golf pro n’a pas toujours été synonyme de millions de dollars, tout commence avec le premier Open britannique en 1860. Cette compétition était pensée pour les professionnels, souvent d’anciens caddies ou fabricants de clubs.

La structure actuelle s’est bâtie petit à petit pour donner le circuit que vous connaissez. Voici les jalons qui ont façonné l’histoire :

  • The Open Championship (1860)
  • U.S. Open (1895)
  • PGA Championship (1916)
  • The Masters (1934)

La démocratisation d’un sport d’élite

Le golf a beau avoir conquis le monde, son image de sport réservé à une élite lui a longtemps collé à la peau. Pourtant, son histoire est aussi celle d’une lente et difficile ouverture.

Du sport de la noblesse à la pratique bourgeoise

Au départ, les premiers clubs n’étaient que des cercles fermés de gentlemen et de nobles. Entre le temps libre nécessaire et le prix exorbitant des balles « featheries », le ticket d’entrée était salé. C’était un loisir d’exclusion, point barre.

Puis, la révolution industrielle a changé la donne avec l’arrivée de la balle « guttie », bien moins chère à produire. La bourgeoisie d’affaires s’est alors emparée des greens pour afficher son statut social. Le parcours est devenu le nouveau bureau pour réseauter.

On est passé de l’aristocrate au col blanc, certes. Mais ne nous leurrons pas, le peuple restait encore à la porte des clubs.

L’ouverture aux femmes : un long chemin

C’est ironique, Marie Stuart jouait déjà, mais les femmes ont été bannies des structures officielles pendant des siècles. Il a fallu attendre 1867 à St Andrews pour voir naître le premier club féminin. Une éternité, non ?

On les cantonnait à des parcours raccourcis, séparés des hommes, comme si elles ne pouvaient pas suivre. Leur rôle se limitait souvent à faire de la figuration sociale lors des événements mondains. L’accès aux vraies compétitions fut un combat acharné.

L’égalité réelle est toute fraîche, croyez-le ou non. Certains clubs prestigieux comme Muirfield n’ont ouvert leurs portes aux femmes qu’après 2010.

Histoire du golf évolution avec un golfeur et une golfeuse main dans la main

L’arrivée des champions issus de milieux populaires

Le vrai séisme a eu lieu en 1913 avec la victoire improbable de Francis Ouimet à l’U.S. Open. Ce jeune amateur issu d’un milieu modeste a terrassé les légendes britanniques Vardon et Ray. C’était David contre Goliath, version golf.

Ce triomphe a envoyé un message brutal à l’establishment : le talent n’a pas de particule. Ouimet a prouvé que la sueur battait l’héritage sur le green. L’histoire du golf en a été bouleversée à jamais.

Ça a déclenché une vague de vocations aux États-Unis. Soudain, le caddie pouvait rêver de devenir le champion et briser les barrières.

Le golf aujourd’hui : entre accessibilité et image persistante

Aujourd’hui, l’accès est nettement plus simple qu’à l’époque victorienne, c’est indéniable. Avec les parcours publics et des kits pour débutants abordables, vous pouvez vous lancer sans hypothéquer votre maison. C’est une chance à saisir pour les curieux.

Pourtant, avouons-le, l’étiquette de sport de riches colle encore à la peau de la discipline. Entre les cotisations des clubs privés et le prix du matériel de pointe, cette image élitiste persiste. Le golf reste un investissement conséquent.

Le golf au 20ème siècle : innovations et légendes

L’impact de la télévision et des médias

Vous pensez que le golf a toujours eu cette portée mondiale ? Pas du tout. C’est l’arrivée de la télévision dans les années 1950 et 1960 qui a radicalement changé la donne pour l’histoire du golf. Soudainement, le grand public pouvait s’inviter sur les fairways depuis son canapé et découvrir ses champions en direct.

Le golf s’est révélé être un produit télévisuel redoutable. Les ralentis dramatiques, les gros plans sur la tension des joueurs et les paysages grandioses ont créé un spectacle visuel irrésistible. Ce n’était plus juste un sport, mais un feuilleton du dimanche.

Cette médiatisation massive a eu un effet immédiat : l’argent a afflué. Les dotations des tournois ont explosé, transformant les meilleurs joueurs en stars internationales richissimes et en icônes publicitaires.

Les figures légendaires qui ont forgé le mythe

Comme on le voit souvent, la télé a besoin de héros pour fonctionner. C’est là qu’intervient l’ère des « Big Three », ce trio qui a littéralement captivé le public. On avait le charisme brut d’Arnold Palmer, la précision chirurgicale de Jack Nicklaus et le professionnalisme acharné de Gary Player.

Voici ceux qui ont bâti la légende moderne :

  • Arnold Palmer : le champion du peuple qui a rendu le golf cool.
  • Jack Nicklaus : le recordman des Majeurs (18) et stratège hors pair.
  • Gary Player : le pionnier international et athlète complet.

Leur rivalité n’était pas seulement sportive, elle a défini l’âge d’or du golf professionnel. Ils ont inspiré des millions d’amateurs à travers le monde à prendre un club.

L’évolution des parcours : architecture et écologie

Le terrain de jeu a lui aussi subi une transformation radicale. L’architecture des parcours est devenue un art à part entière. Des noms comme Robert Trent Jones ont dessiné des tracés exigeants, pensés spécifiquement pour le spectacle et la stratégie télévisuelle.

En parallèle, les progrès en agronomie ont permis des miracles. On a vu apparaître des « greens » parfaits, roulants comme des billards, même sous des climats hostiles. Mais, soyons honnêtes, cette perfection a eu un coût environnemental lourd pendant longtemps.

Heureusement, une prise de conscience écologique s’opère enfin. La tendance actuelle revient vers des parcours plus durables, plus respectueux de la nature et surtout beaucoup moins gourmands en eau.

L’ère moderne : le fitting et la technologie au service du joueur

Oubliez les vieux bois en persimmon. La technologie moderne a bouleversé le matériel avec des têtes de driver en titane, des shafts en graphite et des balles multi-couches. La performance est devenue une science exacte, permettant de gommer les défauts et de gagner en distance.

Cette évolution rend le hasard obsolète. Aujourd’hui, le fitting est indispensable pour quiconque veut progresser. Il ne s’agit plus d’acheter des clubs sur étagère au petit bonheur la chance, mais de les adapter parfaitement à votre morphologie et votre swing. C’est d’ailleurs l’objet de ce guide sur le fitting de golf complet pour optimiser votre jeu.

Préserver l’essence du jeu face à la modernité

L’étiquette et les valeurs traditionnelles, un héritage intact

L’étiquette, c’est bien plus que de la simple politesse sur le green. C’est un véritable code de conduite qui impose le respect absolu du terrain, des partenaires de jeu et, surtout, de l’esprit même du sport.

Concrètement, cela signifie ratisser soigneusement les bunkers après votre passage ou réparer vos pitchs. Vous ne devez pas bouger quand un autre joue. Le golf reste l’un des rares sports où l’on s’arbitre soi-même, une preuve de confiance basée sur l’honnêteté.

Cet esprit de « gentleman’s game » constitue l’héritage direct des premiers clubs écossais, une racine solide de l’histoire golf.

Les débats actuels : distance, technologie et âme du jeu

Parlons du problème de la distance. Aujourd’hui, les pros frappent la balle à plus de 300 mètres, rendant obsolètes certains parcours historiques. Face à cette dérive, les instances comme l’USGA prévoient de limiter la performance du matériel d’ici 2028.

Le golf doit-il rester une épreuve d’habileté et de stratégie, ou devenir une simple démonstration de puissance athlétique et technologique ? C’est tout l’enjeu actuel.

Ce bras de fer oppose les puristes, gardiens de l’intégrité du jeu, à ceux qui perçoivent ces avancées technologiques comme une évolution inévitable.

Le golf face aux défis du 21ème siècle

Le défi environnemental est immense. Avec des critiques sur la consommation d’eau et l’usage de pesticides, le secteur doit virer au vert. La loi Labbé interdira d’ailleurs les produits phytosanitaires dès 2025, forçant les golfs à une transition écologique rapide.

Histoire du golf avec l'évolution d'un parcours de golf de nos jours

Ensuite, il y a l’urgence de l’inclusion. Pour survivre, le golf doit casser son image élitiste et séduire un public plus jeune. Cela passe par des formats de jeu plus rapides et fun, loin des codes parfois trop rigides du passé.

L’avenir du golf : entre tradition et nouvelles tendances

On voit émerger de nouvelles façons de jouer : simulateurs bourrés d’IA, practices ludiques ou parcours compacts. Ces formats répondent parfaitement au manque de temps actuel et offrent une porte d’entrée accessible aux néophytes.

Finalement, l’avenir repose sur un équilibre subtil. Il faut respecter le riche héritage tout en embrassant la modernité. Les tendances du golf pour les années à venir confirment cette dualité nécessaire pour que la petite balle blanche continue de rouler.

Des origines écossaises aux technologies modernes, le golf a su traverser les époques sans perdre son âme. Maintenant, c’est à votre tour d’écrire l’histoire sur le parcours. Que vous soyez débutant ou confirmé, respectez l’étiquette, amusez-vous et n’oubliez pas : le plus important reste le plaisir du jeu. À vos clubs

Histoire du golf : vos questions fréquentes

D’où vient exactement le golf ?

Si l’Écosse est indiscutablement la terre sainte du golf moderne, ses racines sont un peu plus floues et européennes. Vous seriez surpris d’apprendre que des jeux de « bâton et balle » existaient bien avant, comme la paganica romaine ou surtout le kolf aux Pays-Bas. C’est toutefois en Écosse, au 15ème siècle, que le jeu a véritablement pris sa forme actuelle. Il était d’ailleurs si populaire qu’il fut interdit par le roi Jacques II en 1457, car il détournait les soldats de leur entraînement au tir à l’arc !

Pourquoi un parcours compte-t-il 18 trous et pas un autre nombre ?

C’est un pur hasard historique devenu une norme mondiale. Au 18ème siècle, le nombre de trous variait d’un terrain à l’autre ; le célèbre parcours de St Andrews en comptait par exemple 22. En 1764, les gestionnaires ont décidé de combiner les quatre premiers trous (trop courts) en deux, ramenant le total à 18. Comme St Andrews faisait autorité en matière de règles, tous les autres clubs ont fini par copier ce format standard.

Quelle est la véritable origine du mot « golf » ?

Oubliez la vieille légende urbaine qui prétend que cela signifie « Gentlemen Only, Ladies Forbidden », c’est totalement faux. Le mot vient très probablement du terme néerlandais « kolf » (ou « colf »), qui signifiait « bâton » ou « club ». Avec les échanges commerciaux intenses entre les Pays-Bas et l’Écosse, le mot a voyagé, s’est transformé linguistiquement en « gouff », pour finalement devenir le « golf » que vous connaissez aujourd’hui.

Qui sont les grandes légendes qui ont marqué l’histoire du golf ?

L’histoire du golf est jalonnée de géants, mais si l’on parle de l’ère moderne, impossible de ne pas citer le « Big Three » des années 1960 : Arnold Palmer, Jack Nicklaus et Gary Player. Ce sont eux, grâce à la télévision naissante, qui ont transformé ce sport en un spectacle planétaire. Avant eux, des figures comme Old Tom Morris au 19ème siècle ou Francis Ouimet en 1913 avaient déjà pavé la voie en cassant les codes sociaux du jeu.

D’où viennent les termes bizarres comme « birdie » ou « bogey » ?

Le vocabulaire du golf est un joyeux mélange d’influences. Le terme « birdie » (un coup sous le par) vient de l’argot américain du début du 20ème siècle, où « bird » désignait quelque chose d’excellent ou de cool. À l’inverse, le « bogey » (un coup au-dessus du par) tire son origine d’une chanson britannique populaire sur le « Bogey Man » (le croque-mitaine), un personnage insaisissable, tout comme le score idéal l’était pour les joueurs de l’époque.

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